Il n’est pas bon par ces temps qui courent, d’être journalistes au Sénégal. Apostrophés de toutes parts que nous sommes, par les politiques, pouvoirs et opposition confondus, encore plus par cette dernière, par la société civile et l’opinion publique, qui nous taillade sur la toile. Nous passons au crible de critiques parfois violentes, certaines perfides, beaucoup acerbes, pas forcément gratuites ces dernières, hélas. C’est là que le bât blesse. Il n’y a pas de fumée sans feu, même s’il est indiqué de relever, qu’on nous prête plus que nous ne faisons. De très bons et honnêtes journalistes, on en trouve beaucoup dans la corporation, qui font la fierté de leurs titres, gagnant en prime le respect et la confiance des lecteurs, auditeurs, téléspectateurs et internautes. Comme le souhaite le Conseil pour l’observation des règles d’éthique et de déontologie dans les médias, ceux-là veillent à l’équilibre de l’information. Couverture de la campagne des élections législatives du 31 juillet 2022 ou pas, ils ont choisi de ne recevoir ni n’accepter aucun avantage. Encore moins des promesses pouvant altérer leur liberté d’informer, ou limiter leur indépendance professionnelle, voire l’expression de leur propre opinion. L’article 1 de la Charte des journalistes du Sénégal en bandoulière, ils ont fini de conjuguer, á l’infinitif de leur passage terrestre, la considération sacrée du droit du public à une information juste et équilibrée. Pour ces journalistes droits dans leurs bottes, comme pour tous les autres, les listes des 8 protagonistes des joutes législatives sont d’égale dignité. Il ne peut en être autrement. Il ne devrait en être autrement. C’est notre crédibilité qui se joue, c’est notre avenir qui se jauge, dans ces compétitions électorales, dans lesquelles, les gladiateurs veulent nous entrainer à choisir nos camps. Celui du pour ou du contre. Comme si nous avions á le faire. Comme s’il s’agissait de sauver notre peau, dans un océan de squales, prêts á déchiqueter du journaliste, s’il ne rampe, ventre à terre, la peur aux tripes. Les enjeux pour l’indépendance et la liberté de la presse, sont trop importants, pour que nous perdions de vue, que nous sommes un pouvoir, un contre-pouvoir, le quatrième pouvoir, parfois au rang du judiciaire. Quand bien même la révolution digitale nous aurait amoindris, laissant croire aux naïfs, que la presse est dépassée par les médias sociaux. Ces législatives ont un double sens. Outre la couverture juste et équilibrée, à laquelle elles nous convient, elles nous confirment le pouvoir que nous sommes. A nous de ne pas le perdre. Que les politiques se “castagnent” ou pas, qu’ils nous menacent ou pas, c’est droit comme des i et dans les rangs, que nous démontrerons, que nous sommes au cœur du développement démocratique de notre pays. Charles Faye]]>
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