Le Chef de l’Etat a suspendu à partir de jeudi 20 février et “jusqu’à nouvel ordre” “toutes les acquisitions de véhicules de fonction et de service, au nom de l’Etat, des structures parapubliques et des sociétés nationales”, indique le communiqué du Conseil des ministres, transmis mercredi à Maderpost.
VEHICULES – C’est abordant la transformation du système de gestion des véhicules administratifs et revenant sur la spécificité de la réglementation de leur acquisition, leur utilisation et gestion, a pris cette décision.
Le Président Macky Sall a de plus “constaté le manque de rigueur dans l’application intégrale de la réglementation entrainant des abus aux conséquences budgétaires et financières énormes pour l’Etat”, dit encore le communiqué.
Aussi, a-t-il décidé de suspendre, “à compter de ce 20 février 2020, et jusqu’à nouvel ordre, toutes les acquisitions de véhicules de fonction et de service, au nom de l’Etat, des structures parapubliques et des sociétés nationales.”
Il a, en outre, demandé au Ministre d’Etat, Secrétaire général de la Présidence de la République, au Ministre, Secrétaire général du Gouvernement et au Ministre des Finances et du Budget, “de finaliser le recensement intégral de l’ensemble des véhicules administratifs, de réviser leur réglementation, de proposer un schéma de réforme des véhicules âgées de cinq (5) ans et plus et d’examiner, pour les ayants droit rigoureusement retenus, les modalités d’allocation d’une indemnité forfaitaire globale (IFG), intégrant l’amortissement du véhicule, le carburant, l’entretien et l’assurance”.
Le Chef de l’Etat a, enfin, engagé le Gouvernement, le Ministre des Finances et du Budget, notamment, à communiquer autour du processus en cours avant le déploiement du nouveau système de gestion des véhicules administratifs à partir du 1er avril 2020.
Cette décision survient quelques mois après que le Président Sall eut indiqué que les véhicules coûtaient cher, plus de 300 milliards de CFA en quelques années.
Une nouvelle qui va certainement faire plaisir au chroniqueur Charles Faye de Jakaarlo Bi de TFM. Il s’est toujours demandé comment un pays aussi pauvre que le Sénégal et en plein ouvrage d’émergence pouvait se payer le luxe d’avoir d’abord un parc automobile digne des pays riches pour le plus grand plaisir des constructeurs français, allemands et japonais et ensuite de supporter la facture d’hydrocarbures.
Maderpost