François Mancabou élément supposé de la « Force spéciale » qui était interné à l’Hôpital Principal de Dakar est décédé dans la nuit de mercredi à jeudi. L’avis de décès de l’hôpital fait état d’une « mort accidentelle ». Selon le document, François Mancabou, né le 5 février 1971, hospitalisé le 25 juin, est décédé mercredi à 22H40 d’une « mort accidentelle ». HOPITAL PRINCIPAL – Mais cette version est contestée par les membres de sa famille qui accusent la police de l’avoir « torturé » et « brutalisé ». Plus précisément, Mancabou aurait subi des « services corporels » alors qu’il était en garde à vue dans les locaux du commissariat central de Dakar. La femme du défunt, Clémentine Coly qui s’est confiée à nos confrères de Kéwoulo, s’attendait déjà au pire. « Lorsque j’ai entendu les médecins me dire qu’il est tout le temps dans le coma, ces derniers jours et à chaque fois que je me suis rendue à son chevet, je l’ai vu dormir branché de partout, j’ai compris que je devais me préparer au pire. Maintenant, il s’est reposé ». Silence radio de la police Pour le moment, c’est le silence radio au niveau de la police du commissariat central de Dakar. Nos tentatives d’obtenir leur version ont été sans suite. Hormis un agent qui, au bout du fil, a soutenu qu’il ne pouvait pas faire de commentaire. Une enquête indépendante réclamée Cette mort dans des circonstances floues a fait réagir des membres de la société civile sénégalaise. Birahime Seck du Forum Civil et Amnesty International Sénégal ont exigé une « enquête indépendante » pour déterminer les causes de son décès. « Nous avons l’impression que dans ce pays que nous banalisons la mort. Il faut impérativement une enquête indépendante et une autopsie sérieuse pour déterminer les causes de la mort de Mancabou », a tweeté M. Seck. Quant à Amnesty international section Sénégal, elle révèle que sa famille avait été « empêchée d’accéder au dossier médical du malade ». « Les autorités ont agi pour empêcher au médecin mandaté par sa famille d’avoir accès au malade et à son dossier médical », a fait savoir l’organisation dans une note. En conséquence, l’organisation de défense des droits humains réclame une « lumière » sur la mort de cet élément supposé appartenir du groupe dite « Force spéciale », accusé de déstabiliser le pays. D’ailleurs François Mancabou était le seul à ne pas être inculpé dans cette affaire. « Il faut une autopsie et une enquête sur la mort de François Mancabou survenue à l’hôpital Principal de Dakar après une garde à vue à la police », exige Amnesty International Sénégal. Avec PressAfrik Maderpost]]>
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