Nous, Sénégalais, commettons à tout instant, des actes qui peuvent engendrer des tragédies comme celle de Tivaouane.
TRIBUNE – L’hôpital étant un lieu de grande fragilité et détresse, les conséquences y sont plus importantes. Dans la rue, la circulation routière, les marchés, au travail , partout et n’importe où, nos culpabilités individuelles, faites d’incivilités, constituent une chaîne de commission de tragédies. Notre société s’exonère en pointant l’Etat, lequel ne saurait pourtant en être extrait. L’Etat n’est que la somme et l’émanation de nos conduites.
Les leaders d’opinion appellent à la violence pour régler leurs problèmes, et l’on feint la surprise de constater que cette violence surgit partout.
Il n’est jusqu’à l’état de nos cimetières pour le montrer : nous mourons comme nous vivons . Dans le désordre.
Nous sommes le pays de la leçon non retenue du Joola, la plus grande catastrophe maritime du monde, le pays des accidents banals de circulation à dizaines de morts .
Nous mettre, enfin, devant le miroir, devient un impératif !
Abou Abel Thiam, PCA ARTP